Un employeur peut avoir recours aux heures supplémentaires pour répondre à une hausse d’activité, aux besoins d’un projet urgent ou pour pallier l’absence de personnel. Généralement, les salariés sont tenus d’accepter cette demande sous peine de sanctions. Dans certaines situations, le refus d’heures supplémentaires est autorisé. Notamment, lorsque l’employeur ne respecte pas le nombre d’heures maximum légal ou dans le cas d’un motif légitime. L’utilisation d’un logiciel de gestion des heures supplémentaires permet de veiller au respect du temps de travail fixé par la loi et facilite la conception des plannings.
Les heures supplémentaires sont les heures de travail effectuées au-delà de la durée légale du travail fixée à 35 heures par semaine. Ces heures sont rémunérées à un taux majoré pour compenser l’effort supplémentaire du salarié. L’employeur peut également choisir de remplacer cet avantage financier par du repos compensateur équivalent au temps de travail effectué.
Plusieurs événements peuvent pousser un employeur à avoir recours aux heures supplémentaires :
L’employeur est tenu de respecter un certain nombre de conditions légales lorsqu’il a recours aux heures supplémentaires. Ces mesures permettent de protéger à la fois l’entreprise et les salariés qui les pratiquent.
En France, la durée maximale de travail hebdomadaire est fixée à 48h, ou 44h sur une période de travail de 12 semaines consécutives. Dans certains cas, et avec l’accord préalable des représentants du personnel, cette limite peut atteindre les 60h par semaine. Au total, le nombre d’heures supplémentaires effectuées par un salarié ne doit pas excéder le contingent annuel de 220 heuresimposé par la loi.
Le personnel d’une entreprise bénéficie de temps de repos obligatoires entre les journées de travail, y compris lorsqu’il effectue des heures supplémentaires. Un salarié doit avoir au moins 11h de repos consécutives entre deux jours de travail. Chaque semaine, il a droit à 24h de repos ininterrompu avant de reprendre son poste la semaine suivante. Au total, un employé ne peut pas travailler plus de 6 jours par semaine.
Effectuer des heures supplémentaires donne droit à une rémunération majorée. Celle-ci est calculée sur la base de trois paliers qui correspondent au nombre d’heures supplémentaires réalisées par l’employé. Un taux de 25% est appliqué pour un temps de travail complémentaire allant jusqu’à 8h. Au-delà de ce seuil, le taux passe à 50%. Après 7h de travail supplémentaire durant un jour de repos, la majoration atteint les 100%. Le salarié qui effectue des heures en plus obtiendra l’équivalent de son salaire fixe habituel, auquel sera additionné le taux de majoration correspondant.
Lorsqu’il a recours aux heures supplémentaires, un employeur peut opter pour une compensation financière sous la forme d’un taux de majoration, ou pour un repos compensateur. Les repos compensateurs sont des jours attribués aux salariés qui ont effectué des heures supplémentaires. Leur durée correspond au temps de travail complémentaire réalisé et au taux de majoration appliqué.
Le Code du travail indique qu’un délai de prévenance de 24h est obligatoire avant la mise en place d’heures supplémentaires. Un salarié doit donc être informé de son changement d’emploi du temps au moins un jour à l’avance. Celui-ci est en droit de refuser de faire les heures complémentaires, uniquement sous certaines conditions. Le délai de prévenance peut varier en fonction du secteur d’activité concerné. C’est pourquoi il convient de se référer à sa convention collective pour connaître les modalités de communication de l’information. En cas de non-respect du délai de prévenance, un salarié est en droit de refuser les heures supplémentaires sans risquer d’éventuelles sanctions.
Avant tout recours à des heures supplémentaires, l’employeur est tenu d’informer et de consulter le CSE de l’entreprise, sauf en situation d’urgence. Dans le cas contraire, il s’expose à des sanctions.
La loi du travail sur les heures supplémentaires indique qu’un salarié est en mesure de refuser des heures complémentaires sous certaines conditions :
Le salarié est en droit de refuser des heures complémentaires dans le cas où l’employeur ne respecte pas la réglementation, ou en cas de motif légitime. Mais, sans raison de refus valable, celui-ci s’expose à d’éventuelles sanctions. Parmi les conséquences possibles, on retrouve :
L’employeur s’expose lui aussi à des sanctions en cas de non-respect de la législation concernant le paiement des heures supplémentaires. La réglementation en vigueur permet de protéger les droits des salariés, c’est pourquoi elle doit être strictement appliquée au sein des entreprises. Parmi les conséquences possibles, on retrouve :
Une entreprise est en droit de demander à ses employés d’effectuer des heures supplémentaires pour répondre à un surcroît d’activité, ou pour les besoins d’un projet professionnel urgent. Le personnel est tenu d’accepter les heures supplémentaires en contrepartie d’un taux de majoration ou d’un repos compensateur équivalent. Dans certains cas, un salarié peut refuser les heures complémentaires. Notamment, lorsque l’employeur n’a pas respecté la législation, ou dans le cadre d’un motif de refus considéré comme légitime. Des sanctions peuvent être appliquées en cas de non-respect des obligations définies par la loi, le Code du travail et les conventions collectives.