Durée maximale de travail par jour le guide RH complet

Publié le
28/10/2025
Durée maximale de travail par jour le guide RH complet
En 20 minutes, on vous explique tout.

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En France, la durée de travail journalière est une question centrale, encadrée par une règle simple en apparence : 10 heures maximum par jour. C'est le pilier inscrit dans le Code du travail pour protéger la santé et la sécurité de chaque salarié. Cette limite est la base de toute gestion de planning, même si, comme souvent, des exceptions viennent confirmer la règle.

Plongée au cœur de la durée maximale de travail par jour

Personne regardant une horloge dans un bureau

La gestion du temps est bien plus qu'une simple ligne sur une feuille de route RH, surtout dans des secteurs qui ne dorment jamais, comme l'hôtellerie ou le retail. La durée maximale de travail n'est pas une contrainte administrative de plus ; c'est le point d'équilibre entre les impératifs de l'entreprise et le bien-être des équipes.

Respecter cette borne, c'est envoyer un message fort à vos collaborateurs. Cela montre que vous vous souciez réellement de leur santé physique et mentale, et que vous agissez concrètement pour prévenir l'épuisement professionnel. Cette attention renforce votre marque employeur et aide à fidéliser vos talents, un enjeu crucial là où le turnover peut vite devenir un casse-tête.

Le cadre légal : plus qu'une simple ligne directrice

La règle des 10 heures par jour n'est pas une suggestion, c'est une obligation. L'article L3121-18 du Code du travail est très clair : aucun salarié ne doit dépasser cette limite au cours d'une même journée.

Bien sûr, la réalité du terrain impose parfois de la souplesse. En cas de surcroît d'activité, par exemple, il est possible de déroger à cette règle, souvent via un accord collectif ou avec l'autorisation de l'inspection du travail. Ces dérogations peuvent porter la durée journalière à 12 heures, mais elles restent très encadrées pour ne jamais compromettre la sécurité des salariés.

Pour les managers, cela a un impact direct sur la création des plannings. Il faut jongler en permanence pour que chaque shift respecte non seulement cette durée maximale, mais aussi les temps de repos obligatoires qui vont avec.

Un planning bien ficelé n'est pas qu'un simple outil d'organisation. C'est la preuve visible que l'entreprise valorise l'équilibre de vie de ses salariés. Et ça, ça se ressent directement sur la productivité et l'ambiance générale.

Pourquoi cette limite est vitale pour votre entreprise ?

Au-delà de la simple conformité légale, respecter la durée maximale de travail protège votre entreprise de risques bien réels et souvent coûteux. Un dépassement non autorisé peut vite se traduire par des sanctions financières salées et des litiges aux prud'hommes.

Voici pourquoi une gestion rigoureuse est dans votre intérêt :

  • Moins d'absentéisme : Des journées de travail aux horaires raisonnables limitent la fatigue et le stress, deux des principales causes d'absentéisme.
  • Une meilleure productivité : Un collaborateur reposé est plus concentré, plus efficace et fait moins d'erreurs. C'est essentiel pour les postes en contact avec la clientèle ou qui demandent de la précision.
  • Plus de sécurité : La fatigue est l'ennemie numéro un de la sécurité. Elle augmente drastiquement le risque d'accidents du travail, un enjeu majeur dans le retail et l'hôtellerie.
  • Une meilleure attractivité : Une entreprise qui prend soin de ses équipes attire naturellement les meilleurs candidats et parvient à garder ses talents sur le long terme.

Maîtriser ces règles, c'est la première étape vers une organisation du travail qui soit à la fois performante et humaine. Pour découvrir les outils qui peuvent vous simplifier la vie, jetez un œil à notre guide complet sur la loi sur le temps de travail et sa gestion.

Les dérogations et exceptions à la règle des 10 heures

Une équipe de restaurant travaillant tard le soir

La durée maximale de travail par jour de 10 heures, c’est la norme. Mais soyons réalistes, le Code du travail a prévu des soupapes de sécurité pour les coups de chaud. Ces dérogations ne sont pas un chèque en blanc pour allonger les journées à l'infini. Elles sont au contraire très encadrées pour répondre à des besoins opérationnels précis, sans jamais perdre de vue la protection des salariés.

Pour les managers du retail ou de l'hôtellerie-restauration, connaître ces exceptions sur le bout des doigts est tout simplement indispensable. C'est ce qui fait la différence entre gérer un coup de feu imprévu en toute légalité et se mettre en infraction.

Grâce à ces mécanismes, il est possible de pousser temporairement la journée de travail jusqu'à 12 heures. Mais attention, leur mise en place exige de suivre une procédure claire et bien justifiée.

Les conditions pour dépasser la durée maximale journalière

Alors, comment fait-on pour activer une dérogation et étirer la journée au-delà des 10 heures réglementaires ? Deux grandes voies s'offrent aux entreprises, chacune répondant à des contextes bien précis.

La première, et la plus courante dans les secteurs bien structurés, s'appuie sur un accord collectif.

  • Par accord de branche ou d'entreprise : Un grand nombre de conventions collectives, comme celle de l'hôtellerie-restauration (HCR) ou du commerce de détail, anticipent déjà cette possibilité. L'accord fixe alors noir sur blanc les conditions du dépassement : durée maximale (souvent 12 heures), contreparties pour les salariés, etc.
  • Avec l'autorisation de l'inspection du travail : S'il n'y a pas d'accord collectif, un employeur peut taper directement à la porte de l'inspection du travail. La demande doit être solidement motivée par un surcroît d'activité temporaire et, si l'entreprise en a un, l'avis du Comité Social et Économique (CSE) est requis.

Ces garde-fous garantissent que l'allongement du temps de travail reste une mesure exceptionnelle, et non une habitude. L'idée est de maintenir un équilibre pour éviter les abus.

Cas pratiques dans le retail et la restauration

Pour que tout cela soit bien concret, imaginons deux scénarios typiques. Ces exemples montrent parfaitement comment un manager peut utiliser cette flexibilité de manière légale et pertinente.

Premier cas : un restaurant qui doit gérer un événement exceptionnel.

Exemple dans la restauration :

  • Un restaurant est booké pour un grand banquet de mariage un samedi soir. La charge de travail s'annonce bien plus intense que d'habitude. Heureusement, la convention HCR permet, sous certaines conditions, de porter la journée à 11h30 pour le personnel de cuisine. Le manager peut donc planifier des shifts plus longs pour cet événement, tout en veillant scrupuleusement au respect du repos quotidien de 11 heures consécutives après le service.

Second cas, un grand classique du commerce de détail pendant les fêtes.

Exemple dans le retail :

  • Une boutique de jouets est prise d'assaut la semaine avant Noël. Pour gérer ce pic d'affluence, le gérant demande une dérogation à l'inspection du travail, après avoir consulté son CSE. Il obtient le feu vert pour faire passer la journée de ses vendeurs à 12 heures sur une période limitée à cinq jours. L'objectif ? Assurer une présence suffisante en magasin et gérer les stocks sans craquer.

Gérer les exceptions à la durée maximale de travail ne se résume pas à obtenir une autorisation. C'est avant tout s'assurer que cette flexibilité reste temporaire et qu'elle est compensée par un repos suffisant pour préserver la santé et le bien-être des équipes.

Ces situations le prouvent : les dérogations sont de précieux outils de gestion, à condition de bien les maîtriser. La clé, c'est l'anticipation et une connaissance parfaite du cadre légal de son secteur. Pour aller plus loin, consultez notre guide complet sur combien d’heures supplémentaires un employé peut faire, qui vous donnera toutes les cartes en main pour une gestion optimisée et conforme.

Règles spécifiques pour les jeunes et les contrats spéciaux

La durée maximale de travail par jour n'est pas un concept rigide ; elle s'adapte pour mieux protéger certaines catégories de salariés ou pour coller à des modes d'organisation particuliers. Pour un manager de l'Horeca ou du retail, jongler avec ces subtilités est la clé pour bâtir des plannings justes et parfaitement légaux.

Ces cas spéciaux sont loin d'être des exceptions rares. Ils touchent souvent des profils clés de vos équipes : les jeunes travailleurs, les cadres autonomes, ou encore ceux qui assurent le service de nuit. Fermer les yeux sur ces règles, c'est s'exposer à des erreurs de gestion qui peuvent coûter cher.

La protection renforcée des jeunes travailleurs

Sans surprise, les salariés de moins de 18 ans profitent d'un cadre beaucoup plus strict. L'objectif est simple : préserver leur santé et leur permettre de suivre leur scolarité. Ces limites ne sont pas négociables et doivent être une priorité absolue quand vous créez vos plannings.

Voici les règles d'or à graver dans le marbre :

  • Moins de 18 ans : La durée de travail est plafonnée à 8 heures par jour et 35 heures par semaine. Point final.
  • Apprentis et stagiaires mineurs : Les mêmes limites s'appliquent. L'équilibre entre formation et expérience professionnelle est primordial.
  • Moins de 16 ans (pour des travaux légers pendant les vacances) : Le curseur descend encore d'un cran, avec une limite fixée à 7 heures par jour.

En prime, le travail de nuit leur est interdit, sauf dérogation très exceptionnelle dans des secteurs comme le spectacle. La gestion des contrats étudiants demande une vigilance toute particulière, car ils entrent souvent dans cette catégorie. Pour y voir plus clair, jetez un œil à notre guide pour éviter les pièges juridiques du contrat étudiant.

Le cas particulier des salariés en forfait jours

Les salariés au forfait jours, généralement des cadres, ne pointent pas leurs heures. Leur contrat repose sur leur autonomie, mais attention : autonomie ne rime pas avec travail illimité.

La loi est très claire : même en forfait jours, le salarié doit impérativement bénéficier des temps de repos légaux. C'est une garantie fondamentale pour sa santé et sa sécurité.

Concrètement, cela veut dire que le droit au repos quotidien de 11 heures consécutives et au repos hebdomadaire de 35 heures consécutives (24h + 11h) reste un impératif absolu. En tant que manager, votre rôle est de veiller, via un suivi régulier de la charge de travail, que cette flexibilité ne bascule pas vers le surmenage.

Les exigences du travail de nuit

Le travail de nuit, qui s'étend le plus souvent de 21h à 6h, a ses propres règles du jeu. Il est, par nature, plus exigeant pour l'organisme et bouscule l'équilibre biologique des salariés.

La durée quotidienne d'un travailleur de nuit ne peut, en principe, pas dépasser 8 heures consécutives. Des accords collectifs peuvent étirer cette limite jusqu'à 12 heures, mais c'est toujours en échange de compensations, comme des périodes de repos équivalentes ou des contreparties financières.

Transformer la contrainte légale en plannings efficaces

Manager optimisant un planning sur une tablette dans un café

Connaître la durée maximale de travail par jour, c'est bien. L'appliquer sur le terrain, au cœur des imprévus et des coups de feu, c'est une autre paire de manches. Pour les managers du retail ou de l'hôtellerie, le défi est quotidien : comment faire de ce casse-tête légal un planning fluide et performant ?

La clé, c'est de ne plus voir ces règles comme des barrières, mais plutôt comme les fondations d'une organisation saine. Un planning bien ficelé n'est pas qu'un simple document administratif. C'est un puissant outil de management, qui apporte de la sérénité aux équipes et de l'efficacité à l'entreprise.

L'enjeu est de taille. Un planning bancal, et c'est toute la machine qui se grippe. Stress, fatigue, absentéisme, turnover élevé… bien souvent, ce sont les symptômes d'une mauvaise gestion des temps de travail. À l’inverse, une planification intelligente nourrit l'engagement et fidélise les talents.

Anticiper pour mieux planifier

Le secret d’un planning qui roule ? L'anticipation. Dans des secteurs rythmés par les saisons et les événements, piloter à vue est la recette parfaite pour l'épuisement général. Il est donc vital d'adopter une vision à plus long terme pour lisser la charge de travail.

Commencez par plonger dans les données des années passées. Repérez les périodes de rush (soldes, fêtes, saison estivale) et les moments plus calmes. Cette analyse vous donnera une longueur d'avance pour prévoir vos besoins en personnel et ajuster les plannings, sans jamais franchir les lignes rouges légales.

En anticipant, vous ouvrez le champ des possibles :

  • Moduler les contrats : Proposez des contrats saisonniers ou des avenants pour augmenter temporairement les heures pendant les pics d'activité.
  • Planifier les congés : Encouragez les équipes à poser leurs vacances durant les périodes creuses pour que tout le monde soit sur le pont lors des moments forts.
  • Former à la polyvalence : Développez les compétences de vos collaborateurs pour qu'ils puissent jongler entre différents postes. Le résultat ? Beaucoup plus de souplesse dans les rotations.

Cette approche proactive change tout. On passe d'une gestion dans l'urgence, souvent source de stress, à une planification stratégique qui sécurise à la fois votre activité et le bien-être de vos salariés.

Un bon planning, c'est celui qui se fait oublier. Il doit être si bien pensé que chacun sait ce qu'il a à faire, sans friction, tout en se sentant respecté dans son équilibre de vie.

Garantir le droit au repos, une priorité absolue

La durée maximale de travail par jour ne va jamais sans les temps de repos obligatoires. C'est l'autre face de la même pièce. Un manager performant ne se contente pas de vérifier que personne ne dépasse les 10 ou 12 heures ; il s'assure activement que chaque salarié puisse réellement déconnecter.

Gardez toujours en tête ces deux règles d'or :

  • Le repos quotidien : Chaque salarié doit avoir au minimum 11 heures consécutives de repos entre deux journées de travail.
  • Le repos hebdomadaire : Il est de 35 heures consécutives au minimum (les 11h quotidiennes + 24h).

Concrètement, un employé qui finit son service à 23h ne peut pas reprendre avant 10h le lendemain. Ignorer cette règle, même pour "dépanner", est une erreur qui expose l'entreprise à de sérieux risques. Pour creuser le sujet, notre guide complet pour une gestion de planning du personnel efficace vous donnera des méthodes concrètes pour ne jamais vous tromper.

L'automatisation, la solution pour des plannings sans erreur

Bâtir des plannings à la main pour des dizaines de personnes est une mission chronophage et truffée de pièges. Une simple inversion de shift, et vous voilà en infraction avec le temps de repos ou la durée maximale de travail.

C'est là que les outils de planification intelligents changent la donne. Des solutions comme Shyfter sont conçues pour intégrer automatiquement toutes ces contraintes légales et conventionnelles. Le logiciel agit comme un véritable garde-fou.

Imaginez : vous tentez d'assigner un shift qui ne respecte pas les 11 heures de repos. Le système vous alerte immédiatement, bloque l'action et vous explique pourquoi. C'est un gain de temps et une tranquillité d'esprit inestimables. Vous pouvez enfin vous concentrer sur ce qui compte vraiment : optimiser les compétences et motiver vos équipes, au lieu de passer des heures à vérifier la conformité de vos plannings.

Les risques et sanctions en cas de dépassement

Une balance de la justice avec un marteau sur un bureau

Ignorer la durée maximale de travail par jour n'est pas une simple petite erreur de planning. C'est une prise de risque majeure pour l'entreprise, avec des conséquences qui vont bien au-delà d'une simple régularisation d'heures supplémentaires. En réalité, cela engage votre responsabilité sur plusieurs fronts : financier, bien sûr, mais aussi social et opérationnel.

Croire qu'un dépassement occasionnel passera inaperçu est un pari de plus en plus risqué. L'inspection du travail veille, et les salariés connaissent leurs droits. Chaque heure travaillée au-delà des limites légales est une bombe à retardement potentielle pour votre entreprise.

Les sanctions financières directes

Sur ce point, le Code du travail ne laisse aucune place à l'interprétation. Le non-respect de la durée maximale de travail vous expose à des pénalités qui peuvent s'accumuler très, très vite. L'amende est appliquée par salarié concerné, ce qui peut faire grimper la note de manière exponentielle si les manquements sont répétés.

L'amende pour un dépassement non autorisé relève d'une contravention de 4ème classe. Concrètement ? C'est une amende pouvant aller jusqu'à 750 € par salarié en infraction. Un simple planning mal ficelé pour une équipe de cinq personnes peut donc vous coûter plusieurs milliers d'euros.

Et ce n'est que la partie visible de l'iceberg. Ces amendes s'accompagnent souvent d'un redressement des cotisations sociales sur les heures non déclarées ou mal payées. Pour creuser le sujet, notre article sur le contrôle de l'inspection du travail vous donne tous les détails sur les procédures et les points de vigilance.

Les impacts business au-delà des amendes

Les sanctions financières ne sont qu'un aspect du problème. Sur le long terme, les conséquences sur le fonctionnement même de votre entreprise sont souvent bien plus graves et coûteuses. Un management qui ferme les yeux sur le temps de travail s'expose à des risques humains et opérationnels considérables.

Un salarié épuisé n'est plus un collaborateur performant, mais un risque pour lui-même et pour l'entreprise. Le respect du temps de travail n'est pas une contrainte, c'est un investissement dans la performance durable.

Les impacts négatifs se font sentir à plusieurs niveaux :

  • Litiges prud'homaux : Un salarié peut tout à fait saisir le conseil de prud'hommes pour non-respect des durées maximales de travail. Il pourra alors réclamer des dommages et intérêts pour le préjudice subi. Ces procédures sont longues, coûteuses et ternissent durablement votre réputation.
  • Hausse de l'absentéisme et du turnover : L'épuisement professionnel (le fameux burn-out) est directement lié à des temps de travail excessifs. Il fait exploser les arrêts maladie et pousse vos meilleurs éléments à chercher des conditions plus saines ailleurs.
  • Dégradation du climat social : Le sentiment d'injustice et de surmenage crée des tensions au sein des équipes, plombe la motivation et se répercute directement sur la qualité du service client. Un enjeu absolument critique dans des secteurs comme le retail ou l'hôtellerie.

D'où viennent ces règles sur le temps de travail ?

La durée maximale de travail par jour peut parfois ressembler à une simple contrainte administrative, une ligne de plus à surveiller sur le planning. Pourtant, cette fameuse règle des 10 heures n'est pas sortie d'un chapeau. C'est le résultat de plus d'un siècle de dialogue, de luttes sociales et de réformes pour trouver un équilibre entre les besoins de l'économie et la protection des salariés.

Pour un manager dans le retail ou un responsable RH en hôtellerie, comprendre cette histoire, ce n'est pas juste pour la culture générale. C'est saisir l'esprit de la loi pour mieux l'appliquer au quotidien. Ces règles sont là pour nous rappeler une chose simple : un salarié en bonne santé, qui a un bon équilibre de vie, est un salarié plus engagé et plus performant sur le long terme.

L'héritage de la révolution industrielle

Difficile à imaginer aujourd'hui, mais au XIXe siècle, l'idée même de limiter le temps de travail semblait folle. Les journées de travail étaient calées sur la lumière du jour ou le rythme des machines. Travailler plus de 12 heures par jour, six jours sur sept, était la norme. Le résultat ? Un épuisement généralisé et des conditions de vie intenables pour la classe ouvrière.

La prise de conscience a été lente, mais elle a fait son chemin. Les premières lois sociales se sont d'abord attaquées à la protection des plus fragiles. Petit à petit, des limites ont été posées, marquant le début d'une nouvelle ère.

Ces premiers pas ont jeté les bases du droit du travail actuel. L'histoire est jalonnée d'étapes décisives : en 1848, la journée de travail est pour la première fois plafonnée à 12 heures. Un siècle plus tard, en 1900, on passe à 10 heures dans l'industrie. Mais la grande conquête sociale, c'est la loi du 23 avril 1919 qui instaure la journée de 8 heures et la semaine de 48 heures. Si vous voulez creuser le sujet, ce résumé des grandes étapes de la réduction du temps de travail est passionnant.

Les grandes conquêtes sociales du XXe siècle

Le XXe siècle a mis un vrai coup d'accélérateur. Les avancées sociales de cette période ont totalement redessiné le paysage du travail en France, renforçant l'idée que le temps de travail doit être un cadre protecteur pour le capital humain.

Voici les moments qui ont forgé notre culture du travail :

  • 1936 et le Front Populaire : La semaine de 40 heures et les premiers congés payés. C'était un tournant majeur. Pour la première fois, le temps libre était reconnu comme un droit fondamental pour tous.
  • L'après-guerre : La priorité était de relancer l'économie, c'est vrai, mais les acquis sociaux ont été préservés. L'idée d'un modèle social équilibré s'est vraiment ancrée à ce moment-là.
  • Les années 80 et les 35 heures : La dernière grande étape de cette histoire, avec le passage à 39 heures en 1982, puis aux fameuses 35 heures en 2000. C'est d'ailleurs en 1982 que la limite des 10 heures par jour a été clairement inscrite dans le Code du travail.

Comprendre que la durée maximale de travail par jour est le fruit d'un long héritage social change tout. Ce n'est plus juste une règle à cocher, c'est un principe de management. Un principe qui voit le bien-être comme un levier de performance durable.

Aujourd'hui, cet équilibre est plus crucial que jamais. Dans des secteurs intenses comme la restauration ou la grande distribution, respecter ces limites est la clé pour éviter le burn-out et fidéliser ses équipes. En honorant cet héritage, on construit une culture d'entreprise saine, attractive et performante. Pour intégrer facilement ces principes dans vos plannings, découvrez comment un outil moderne peut vous y aider sur shyfter.co.

Les questions qui reviennent tout le temps sur la durée du travail

Sur le terrain, la gestion du temps de travail amène son lot de questions très concrètes. Pour les managers, que ce soit en RH, dans le retail ou en restauration, avoir des réponses claires est la base pour construire des plannings solides et garder une bonne ambiance.

Décortiquons ensemble les interrogations les plus fréquentes pour que vous puissiez les appliquer directement.

Quelle est la différence entre temps de travail effectif et temps de présence ?

C'est une distinction essentielle, le genre de détail qui peut tout changer. Le temps de travail effectif, c'est simple : c'est le moment où le salarié est à la disposition de l'employeur. Il doit suivre ses consignes et ne peut pas s'occuper de ses affaires personnelles. C'est ce temps-là, et uniquement celui-là, qui compte pour calculer la durée maximale de travail par jour.

À l'inverse, le temps de présence peut inclure des moments qui ne sont pas du travail effectif. L'exemple parfait est la pause déjeuner non payée. Pendant ce temps, le salarié est libre de faire ce qu'il veut, il n'est plus sous l'autorité directe de l'entreprise.

Comment on gère les temps de pause ?

La pause, ce n'est pas une option, c'est un droit fondamental pour la santé et la sécurité des équipes. La loi est d'ailleurs très claire là-dessus.

  • Le droit à la pause : Chaque salarié doit bénéficier d'une pause d'au moins 20 minutes consécutives dès qu'il a travaillé 6 heures d'affilée.
  • La rémunération : Généralement, cette pause n'est pas payée, sauf si un accord collectif ou le contrat de travail dit le contraire. Attention, si le salarié doit rester disponible pendant sa pause (imaginez un réceptionniste qui doit pouvoir répondre au téléphone à tout moment), alors cette pause devient du temps de travail effectif et doit être rémunérée.

Une gestion rigoureuse des pauses n'est pas un détail. C'est un élément clé pour respecter la législation, prévenir la fatigue et montrer à vos équipes que leur bien-être est une priorité.

Un salarié à temps partiel est-il concerné par la durée maximale par jour ?

Oui, sans la moindre hésitation. Le fait d'être à temps partiel ne change absolument rien à cette règle d'or. Un salarié à temps partiel est soumis à la même limite de 10 heures de travail par jour que ses collègues à temps plein.

Il est donc impossible de lui demander de dépasser cette durée, même s'il fait des heures complémentaires. C'est une protection pour éviter que des contrats à temps partiel ne se transforment en journées de travail interminables et complètement déséquilibrées. La vigilance est donc de mise au moment de faire les plannings.


Transformer ces contraintes légales en une gestion du personnel fluide et sans accroc, c'est tout à fait possible. Une solution comme Shyfter France vous accompagne au quotidien pour y parvenir. En automatisant la création de plannings conformes, en suivant précisément le temps de travail et en vous alertant en cas de risque, vous gagnez en sérénité et en efficacité. Découvrez comment simplifier votre gestion RH sur https://shyfter.co/fr-fr.

Prêt à révolutionner votre gestion des plannings ?

Shyfter est bien plus qu’un simple outil de planification, c’est une solution complète de gestion du personnel, conçue pour vous faire gagner du temps, réduire le stress et satisfaire à la fois les employeurs et les employés.